Voici enfin le réçit mouvementé de notre retour sur Douarn.... Mais il fallait bien reprendre ses esprits!

Nous sommes donc partis de Roundstone, route directe "Douarnenez", n'ayant plus de moteur pour les manoeuvres et étant un peu pressés par le temps.

Tous se passe bien, lumières magnifiques au crépuscule.

La mer est violette au large des Iles d'Aran...

Nous parcourerons toute la côte Ouest Irlande sans souci, jusqu'à ce que la nuit suivante tombe. Les quarts s'organisent, et nous voyons déjà le feu du Fasnet sur bâbord. La nuit est noire, et les lumières de la côte sont autant de petits points scintillants qui gêne la vision de nuit.

Le temps de descendre faire un point GPS, 5 minutes à tout casser, le choc est imminent.... Harold a entendu un bruit de moteur mais n'a que le temps de constater qu'IL est déjà là....

Le choc me réveille dans un fracassement d'acier contre acier! IL nous a coupé la route et nous lui sommes rentré dedans... Premier reflexe, voir s'il n'y a pas de voie d'eau!

OUF! Merci l'acier une deuxième fois!! A plus six milles des côtes, ça aurait été dommage...

Là, au dehors, des feux (des spots de travail devrais-je dire....) s'allument.... GAST!!

IL s'avère être un maxi chalutier de 35 mètres..... Celui-ci partait du port de Castletown sur sa zone de pêche. Mais comment n'avons nous pu ne pas le voir? Ou plutôt comment lui a fait pour ne pas nous voir avec sa batterie de radar et sa dizaine d'hommes susceptibles de nous apercevoir? Je précise que Harold n'avait que ses yeux, et que nous naviguions avec notre tête de mât belle et bien allumée....! Mais à 10 noeuds contre 4, le combat était perdu d'avance...

Bref, les faits sont là. Le bateau s'avère être un chalutier du quartier maritime de Bayonne. L'équipage tente de communiquer avec nous, mais entre le bruit de leur moteur, la mer et le choc sous lequel nous étions encore, nous avions du mal à nous comprendre... L'équipage s'enquiere de savoir si tout va bien à bord et repart une dizaine de minutes plus tard (genre si tout va bien pas de souci... OK, on vous a juste tapé dans le bordé les gars... on était en plastique on était au fond, mais tout va bien, allez-y.....). Nos appels VHF seront infructueux, c'est plutôt à ce moment là qu'ils décideront de partir..... Sur le coup, on n'a pas pensé à relevé nom et immatriculation.... Autre chose à penser (t'es bien sûre qu'on coule pas????). 

Résultat des courses au matin, balcon avant et Delta pliée (acier garanti à vie, je le rappelle...) qui ont fait office de fusible heureusement, cadène d'étai pas très en forme, ni le davier et la pointe de l'étrave, et nous sommes obligés de scier le balcon pour ne pas endommager l'enrouleur.

Ca aurait pu être pire certes, mais il y a du travai en perspective... Nous pouvonsquand même faire route, et décidons de redescendre sur la France. 

Nous arriverons à bon port trois jours plus tard avec les vents avec nous pendant tout le trajet.